« C'est le même conseil que tout le monde donne : il faut savoir se vendre et être à son aise en entretien. L'entretien est fait pour se découvrir mutuellement : le candidat découvre l'entreprise et l'entreprise découvre le candidat. Il faut donc être sûr de ses compétences, avoir confiance en elles. »
Patrick Gosselin, responsable des ressources humaines, Ajilon Engineering.
Julien Lecanu, ingénieur aérodynamicien :
On ne devient pas ingénieur aérodynamicien par hasard. « Il faut être très motivé. » Après deux ans de classe préparatoire et trois ans à l'ENSMA de Poitiers, la vocation de Julien Lecanu n'a pas faibli, au contraire. « Les cours étaient assez théoriques et il y avait beaucoup d'options. Moi c'était la théorie qui m'intéressait le plus. » Et c'est précisément là l'essence de cette profession.
« Après avoir travaillé sur une CAO (Conception Assistée par Ordinateur), je réalise un maillage, qui consiste à découper la CAO en petits volumes, afin de mener des calculs. Ces calculs permettent d'évaluer les performances des différentes parties du moteur. » Pour les améliorer. Un métier purement intellectuel, « pas du tout technique, basé sur l'aspect théorique et sur la physique. »
Donc « mieux vaut être très intéressé. » De plus, « la mécanique des fluides est une science « noble » » donc son application « coûte cher. » En conséquence, l'inconvénient est qu'« il est difficile de trouver un poste car les entreprises privilégient en général la mécanique des structures. » Plus que de la motivation, c'est une vraie vocation qui permet d'accéder à ce travail minutieux très cérébral et d'exercer sa passion.