« Nous sommes un des rares groupes aéronautiques à nous développer depuis 17 ans ! » © Guillaume Collinot, directeur général du groupe Twin Jet

« Nous sommes un des rares groupes aéronautiques à nous développer depuis 17 ans ! »


Pascale Kroll
| 06/12/2018 | 1031 mots | AEROCONTACT | EMPLOI & CARRIÈRE

Un entretien avec Guillaume Collinot, directeur général du groupe Twin Jet. 

Pouvez-vous me présenter le groupe et ses différentes activités ?

La colonne vertébrale du groupe est la compagnie aérienne Twin Jet, le premier opérateur européen d’appareils de moins de 50 sièges. Elle a été créée voici 17 ans. Nous réalisons environ 50 vols par jour, nous sommes une compagnie régulière, disposant de 16 routes nationales et 4 destinations internationales. Nous faisons travailler environ 150 collaborateurs et sommes basés à Aix en Provence. Le groupe Twin Jet, c’est également un atelier de maintenance aéronautique qui entretient les machines de Twin Jet et de compagnies extérieures, Kerozen industrie, ainsi qu’un organisme de formation de pilotes, Air Qualifications, doté d’un simulateur de vol de la dernière génération qui vient d’être certifié par la DGAC.

Quels sont vos besoins de recrutement de pilotes pour 2019 ?

Nous recherchons en permanence des pilotes. Nous en avons embauché une trentaine en 2018, nous comptons devoir en embaucher à nouveau une vingtaine au minimum en 2019. Notre développement ainsi que l’évolution de la compagnie nous imposent l’embauche. Nous recherchons obligatoirement des personnes avec une expérience IFR et Multimoteurs, ayant au minimum 1 000 heures de vol en IFR (instrument flight rating).

Quels sont les autres profils que vous recherchez ?

Pour Kerozen Industrie (30 collaborateurs), nous avons besoin de trois à cinq techniciens aéronautiques en moyenne chaque année. Ce sera également le cas pour 2019. Nous recherchons principalement des profils ayant les licences B1 ou B2. Nous souhaitons qu’ils soient déjà titulaires de Qualification de Type BE1900 pour travailler sur le type de machines que nous possédons.

S’ils ne l’ont pas, nous leur faisons suivre des formations agréées. Ils poursuivront par la suite leur cycle de formation pratique (FCE) chez nous comme l’exige la réglementation avant d’accéder à leur autonomie.

Notre principale difficulté réside dans le fait que les techniciens licenciés B1 et B2 sur nos appareils ne sont pas nombreux et que les techniciens réellement formés à la spécificité de nos machines auraient plus naturellement tendance à s’orienter vers la maintenance de l’avion d’affaire. Nous sommes ainsi confrontés à une pénurie sur ces profils.

Nous recherchons également deux chaudronniers par an. Ils doivent avoir un profil expérimenté : 10 à 15 ans d’expérience sur avions. Nous tenons à ce qu’ils aient une bonne capacité d’adaptation. C’est un métier dont seule l’expérience permet de faire la différence en qualité de travail

Comment vous démarquez-vous de la concurrence pour attirer vos candidats cibles ?

Nous n’avons pas vraiment de concurrence pure sur la région. Ce sont soit de plus grosses entreprises avec leurs atouts spécifiques, soit des plus petites. Pour attirer nos candidats potentiels, nous misons sur plusieurs atouts : nous sommes une compagnie basée en région. Nous jouons la proximité, l’ancrage régional, mais aussi la pérennité (17 ans d’existence), une visibilité sur le long terme, ainsi qu’un management accessible de proximité. Nous permettons selon les profils une progression dans l’entreprise ainsi qu’un développement de carrière avec une bonne politique de formation.

Les pilotes ont la perspective de bénéficier d’une vision riche : ils réalisent des vols réguliers et en plus des vols charters, où ils ont l’avantage d’être beaucoup plus autonomes dans la gestion de leurs vols. Cette capacité de débrouillardise est très prisée par les grosses compagnies. Nous sommes en ce sens une bonne société formatrice, gratuite, pour la concurrence : nous sommes la bonne porte d’entrée pour leurs futures carrières !

Nous arrivons aussi à tirer notre épingle du jeu, ne serait-ce déjà par le cadre de travail plutôt sympathique à Aix-en-Provence.

Vous ne devriez donc pas à avoir de mal à trouver vos perles rares ?

Nous voyons en tout cas que nous avons pas mal de candidatures spontanées, du fait comme je vous le disais de la concurrence moindre. Le bouche à oreille fonctionne beaucoup, outre notre sourcing traditionnel sur les différents jobboards.

Les conditions de travail sont très appréciables dans notre groupe. Nous sommes une des rares compagnies à réaliser la maintenance aéronautique le jour. Nos techniciens préfèrent travailler de jour à Aix en Provence, plutôt que la nuit et dans le froid en Région Parisienne comme certains de leurs confrères… Nous avons acheté une compagnie aérienne avec deux avions en 2017, doublé notre capacité de hangars en 2018, acquis un simulateur de vol de la dernière génération en procédant aux aménagements nécessaires à notre expansion sur nos différents sites. Nous sommes dans une logique de croissance et de recrutement constant en ayant les moyens de notre politique comme en témoignent nos investissements récents réalisés par le groupe : nous avons donc tout pour plaire à nos futurs salariés !

> Kerozen Industrie recrute !


 

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