Safran, moteur d’une aviation plus verte
© Safran

Safran, moteur d’une aviation plus verte


Safran
| 25/01/2017 | 630 mots | AEROCONTACT | INDUSTRIE TECHNOLOGIE

Alors que la première phase du programme européen Clean Sky s’achève, Safran réaffirme son engagement pour un transport aérien durable en s’impliquant dans de nombreux projets de recherche. Explications de Vincent Patoz, coordinateur des Programmes de recherche & technologie européens Safran.

Le trafic aérien va doubler dans les quinze prochaines années et la flotte mondiale devrait atteindre 45 000 appareils d'ici à 2035. Pour l'industrie aéronautique, qui doit combiner performance économique et protection de l'environnement, le défi est de taille. Lancé en 2008, le programme Clean Sky y répond avec une feuille de route claire : accélérer le développement de technologies vertes pour le transport aérien. Il constitue le principal levier pour atteindre les objectifs que s'est fixé le secteur aéronautique d'ici à 2020 : réduire les émissions de CO2 des aéronefs par passager/km de 50 %, celles de NOx (oxydes d'azote) de 80 % et la pollution sonore de 50 %. « Notre Groupe joue un rôle majeur dans Clean Sky, explique Vincent Patoz, coordinateur des Programmes de recherche & technologie européens Safran. Il s'agit, à ce jour, du plus important programme européen de recherche pour l'aéronautique. Safran a participé activement aux six grands axes de recherche de Clean Sky en pilotant deux démonstrateurs phares du programme : l'open rotor, un moteur à hélices contrarotatives, et le Tech800 pour les turbines d'hélicoptères. Sans oublier plusieurs activités majeures comme une version avancée du green taxiing, ou encore les essais pour l'avion plus électrique réalisés sur notre banc Copper Bird. Pour les mener à bien, le Groupe s'est appuyé sur un grand nombre de partenaires européens : PME, organismes de recherche, universités… »

Essais et industrialisation en vue

Le plus ambitieux démonstrateur de Clean Sky, le CROR (« contrarotative open rotor »), piloté par Safran Aircraft Engines, vise à tester et développer un moteur de type « open rotor » – constitué de deux grandes hélices tournant à l'air libre – avec un gain de consommation potentiel de 30 % par rapport aux CFM56*. « Le moteur est en phase d'intégration et il tournera sur le nouveau banc d'essai à Istres dans quelques mois », précise Vincent Patoz. Le second démonstrateur, mené par Safran Helicopter Engines, consistait à tester plusieurs technologies avancées d'un moteur d'hélicoptère de la gamme 1 000 SHP (chevaux) consommant 15 % de carburant en moins par rapport aux moteurs de la génération précédente. « Ce chantier a avancé très vite, indique Vincent Patoz. Les premiers essais au banc ont eu lieu en 2013. Et l'une des premières applications est le moteur Arrano, en cours d'industrialisation, et qui devrait entrer en service en 2018 sur le H160 d'Airbus Helicopters. »

Horizon Clean Sky 2

Le plan d'action européen progresse donc et les perspectives concernant l'impact environnemental de l'industrie aéronautique s'améliorent. « En tenant compte des projets en cours, 90 % des objectifs de réduction des NOx et environ 75 % des objectifs concernant le CO2 seront atteints en 2020, précise Vincent Patoz. C'est beaucoup, mais ce n'est pas encore suffisant ! Tous les acteurs poursuivent leur engagement avec Clean Sky 2, qui met en œuvre de nouveaux axes de recherche comme les énergies non propulsives ou les architectures de moteur UHBR (ultra high bypass ratio). Safran continuera de jouer un rôle moteur dans le programme, en prenant une part active dans sa seconde phase, avec plusieurs sociétés mobilisées depuis son lancement en 2014. »

Parallèlement au programme Clean Sky, Safran s'investit dans d'autres projets européens destinés à réduire l'empreinte environnementale de l'aéronautique. « En 2016, Safran s'est engagé notamment dans la réduction des suies avec SOPRANO, coordonné par Safran Tech, et l'optimisation des ensembles propulsifs avec NIPSE, piloté par Safran Nacelles », conclut Vincent Patoz.

* En partenariat avec GE au sein de CFM International
Tags :
 

Même thématique


Safran : un employeur engagé pour l'inclusion et la diversité

Salaire : combien gagne un ingénieur en aéronautique en 2024 ?

Safran : quand l'alternance ouvre les portes à l'emploi d'ingénieur d'études & essais

Newsletter d'actualités aéronautiques

Recevez toute l'actu aéronautique directement dans votre boîte mail

Lire aussi


Qui est Guillaume Faury, le président exécutif d’Airbus Group ?

Qui est Olivier Andriès, directeur général et administrateur de Safran ?

Premier roulage réussi pour l'Intégral E, l'avion électrique d’AURA AERO